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FAQ Prélèvements : Réponses aux questions les plus courantes
La Direction de la Protection des Sols (DPS) et l'Institut Scientifique de Service Public (ISSeP) répondent, respectivement pour le volet administratif et pour le volet technique, aux questions fréquemment posées par les préleveurs sol, dans les catégories suivantes:
Préleveur enregistré qui quitte sa société
Echantillonnage de l'eau souterraine
Prélèvement des matériaux en andains
Prélèvement dans un cours d'eau
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Enregistrement Préleveur
Dans l'attente de la prochaine formation préleveurs, les candidats peuvent-ils exercer en tant que préleveurs enregistrés ?
Le candidat préleveur n’est autorisé à exercer en tant que préleveur enregistré qu’à partir du moment où il dispose de son numéro d'enregistrement.
Ce numéro d'enregistrement est obtenu sur base de l'introduction du formulaire de demande d'enregistrement qui prévoit la fourniture d'une attestation récente de l’ISSeP (de moins de 12 mois) reçue suite à la participation au module de formation préleveur. Si le candidat préleveur ne dispose pas encore d'une telle attestation, il lui est demandé de fournir un engagement à suivre la formation dès sa première organisation.
Agrément foreur
Faut-il disposer d'un agrément foreur pour installer des piézomètres ou mettre en fonctionnement des équipements liés à un rabattement ou un traitement de nappe d'eau souterraine (puits de pompage, cannes filtrantes, etc.) ?
L’agrément foreur (délivré dans le cadre des dispositions de l’AGW du 13 décembre 2018 relatif à l'agrément des personnes effectuant un forage ou un équipement de puits destiné à une future prise d'eau souterraine, à l'installation de sondes géothermiques, à la reconnaissance géologique, à la prospection, à l'implantation de piézomètres et modifiant divers arrêtés (M.B. 27.02.2019)) est bien requis dans le cadre du Décret sols.
Toute personne qui réalise des forages de type piézomètres ou destinés à une prise d’eau dans le cadre des études ou à la mise en œuvre des opérations d'assainissement réalisées dans le cadre du Décret sols doit détenir cet agrément foreur.
L’agrément des foreurs vise la personne qui effectue le forage. Tout personne qui procède elle-même à ce type de forage doit donc disposer de cet agrément.
Publication du CWEA
Comment sera annoncée la publication de la prochaine version du CWEA ?
La publication de toute nouvelle version du CWEA est annoncée sur le site de l'ISSeP - Institut Scientifique de Service Public ainsi que sur le site sol.environnement.wallonie.be.
Elle est également annoncée par l'Administration, via les canaux de diffusion habituels (Newsletter Novum Sub Sole (pour les experts et les laboratoires agréés sol), mail direct (pour les préleveurs enregistrés), formations).
Echantillonnage de sol
Peut-on prélever des échantillons de sol de plus de 50 cm de longueur ?
La longueur d’un échantillon de sol dépend de la finalité du prélèvement. Pour une analyse environnementale, il est généralement recommandé de prélever des échantillons de sol en place de 50 cm de longueur. Les contraintes techniques qui empêchent le préleveur de constituer un échantillon de taille optimale doivent être décrites dans la fiche de prélèvement.
Y a-t-il un protocole spécifique en cas de suspicion d'amiante ? Est-ce prévu de le créer ?
Aucun protocole d’investigation spécifique à la problématique « amiante » n’est actuellement disponible en Wallonie. L’ISSeP et SPAQuE collaborent actuellement pour établir une méthodologie propre à cette thématique.
En attendant, il faut adopter les stratégies classiques (remblais, terres excavées, …) et analyser l'amiante selon la méthodologie hollandaise NEN5898+C1:2016. Attention, les volumes nécessaires à l’analyse de l’amiante peuvent être très important (~10kg). Il faut donc préférer les stratégies impliquant des échantillons composites et adapter les méthodes de prélèvement en conséquence.
Les fiches de profils de forage générées par des logiciels spécifiques (ex. TerraBase, TerraIndex) peuvent-elles être utilisées à la place des fiches de prélèvement décrites dans la méthode P-7 ?
Le format des fiches de prélèvement n’est pas imposé, seul le contenu compte. Donc pour autant que les informations listées dans les méthodes CWEA et les guides en vigueur y figurent, il n’y a aucune contre-indication à l’utilisation de logiciels spécifiques pour établir les fiches de prélèvements.
Attention, pour rappel, les fiches de prélèvements doivent être signées par le préleveur.
Echantillonnage de l’eau souterraine
Faut-il analyser les HAP dans l'eau souterraine sur des échantillons filtrés ?
La plupart des HAP étant peu solubles, ils sont peu présents en solution dans l’eau souterraine. Toutefois, certains HAP plus léger (naphtalène, fluorène) ont une solubilité dans l’eau supérieure à la valeur seuil du décret relatif à la gestion et à l'assainissement des sols (1er mars 2018).
Si les HAP peu solubles sont néanmoins mis en évidence lors de l’analyse d’un échantillon d’eau souterraine, leur présence peut s’expliquer par la charge de l’échantillon en particules fines. La charge en particules fines est normalement limitée dans les conditions suivantes :
- l’équipement correct du piézomètre (massif filtrant suffisant) ;
- le développement exécuté jusqu’à l’obtention d’une eau la plus claire possible ;
- le respect des conditions de prélèvement (purge suffisante, jusqu’à stabilisation des paramètres physico-chimique).
Dans le cadre des études environnementales réalisées dans le contexte du Décret Sols, l’échantillon destiné à l’analyse des HAP peut être filtré si les conditions d’équipement et de prélèvement précitées ne sont pas respectées ou si des particules fines sont malgré tout présentes. La même démarche est applicable aux métaux lourds et aux paramètres organiques peu/non solubles (PCB par ex.).
Les recommandations sont alors les suivantes :
- réalisation de deux analyses : une sur échantillon filtré et une sur échantillon non filtré ;
- filtration sur le terrain, lors du prélèvement, autant que possible ;
- description des conditions de la filtration (ex. porosité de la membrane de 0,45 µm).
La comparaison des échantillons filtré/non-filtré peut être effectuée une seule fois en cours d’étude et sur un nombre restreint mais représentatif de piézomètres.
Dans quels cas placer des crépines coupantes et non-coupantes ?
Par défaut, les crépines sont placées non-coupantes. Les crépines coupantes sont réservées aux piézomètres où une couche libre est suspectée grâce à des signes organoleptiques marqués ou sur base de l’activité à risque ciblée.
Prélèvement de matériaux en andains
Quelle est la masse volumique d'un sol disposé en andain ?
La masse volumique d’un sol varie en fonction de sa typologie, de son humidité et de son foisonnement notamment. Les caractéristiques des différents types de sols wallons figurent dans le CWBP (GRER – annexe B3). Si le type de sol constituant un andain n’est pas connu, une valeur forfaitaire de 1,8 t/m³ peut être considérée (cf. GRGT V02 à paraitre).
La masse volumique d’un sol selon son contenu en eau peut être calculée à partir des données du CWBP (GRER – annexe B3) (tableau ci-dessous).
Comment échantillonner un andain dans lequel on distingue plusieurs types de matériaux ?
Si les différentes typologies ont été mises en évidence préalablement aux investigations, la stratégie d’investigation doit être adaptée en conséquence afin de les caractériser séparément.
Si une typologie inattendue est rencontrée au sein d'un andain, il ne faut pas l'intégrer aux échantillons composites mais conserver la matière à part. Si cette seconde typologie est encore rencontrée par la suite, il pourra être décidé de constituer un échantillon composite spécifique.
Le foisonnement dépend-il de la teneur en eau ?
Oui, mais l’influence de la teneur en eau sur le foisonnement est relativement faible. C’est pourquoi un taux de foisonnement forfaitaire de 20% est proposé dans les guides de bonnes pratiques (GRGT). L’humidité n’est donc pas à prendre en compte pour déterminer les stratégies d’échantillonnage de la matrice « sol / terre ».
Peut-on objectiver les conditions de sécurité d'un andain (type de matériau, pente, cohérence) ?
Non. Il appartient au coordinateur sécurité d'un chantier de se positionner sur les conditions et mesures de sécurité.
Comment échantillonner un andain lorsqu'un forage à la tarière manuelle n'est pas possible (refus, éboulement, etc.) ?
Il faut envisager l’utilisation d’une autre méthode de forage (gouge, tarière mécanique, …) ou procéder à des fouilles à l'aide d'une pelleteuse mécanique. Précisons que plusieurs échantillons élémentaires peuvent être prélevés au sein d'une fouille.
Pour échantillonner un andain, combien d'échantillons élémentaires et d'échantillons composites faut-il constituer ?
Le CWEA propose des méthodes d’investigation et non des stratégies. Le lecteur désireux de prendre connaissance des stratégies d’investigation est invité à consulter le CWBP et le GRGT. Les stratégies d’investigation des andains sont décrites dans le GRGT.
Echantillons composites
Comment constituer des échantillons composites à partir d'échantillons élémentaires ?
La méthodologie pour constituer des échantillons composites est détaillée dans le CWEA, méthode P-1. Si la stratégie d’investigation implique la réalisation de plusieurs échantillons composites au sein d’une même typologie de sol, terre ou déchets, le préleveur peut, au choix :
- collecter l’ensemble des échantillons élémentaires avant de réaliser son quartage puis le conditionnement des échantillons composites, ou ;
- constituer les échantillons composites successivement une fois qu’un nombre suffisant d’échantillons élémentaires ont été rassemblés.
Que faire avec les blocs de grande taille lors du quartage et de la constitution des échantillons composites ?
Les éléments exogènes et blocs de « grande taille » (pluricentimétriques) doivent être écartés lors de la constitution des échantillons composites. Leur occurrence et leurs proportions doivent toutefois être consignées dans les descriptions de typologie qui figurent sur les fiches de prélèvements.
Le broyage des éléments grossiers et exogènes est à exclure dans le cadre des analyses environnementales.
Prélèvement dans un cours d’eau
Quels types d’échantillons prélever dans des cours d’eau et comment les prélever ?
Le prélèvement d’eau de surface est décrit dans le CWEA, méthode P-2. Le prélèvement de sédiments dans les cours d’eau non navigables est décrit dans la méthode P-20.
Lorsque le préleveur enregistré quitte sa société
Lorsqu'un préleveur enregistré quitte la société qui l'emploie pour aller dans une autre société (de prélèvement), conserve-t-il son enregistrement ?
Dès lors que le préleveur quitte la société dans laquelle il était engagé, l’administration doit en être prévenue. La référence de son enregistrement lui sera retirée.
La nouvelle société qui l’engage devra introduire une nouvelle demande d’enregistrement pour cette personne visant notamment à démontrer qu’elle met à la disposition de celui-ci le matériel ad hoc ainsi que la couverture en assurances.